четверг, 26 сентября 2013 г.

პოლ რანკი,ჯადოსანი ადამიანის კერპი


ლუვრის გალერეის ნანგრევი



განმანათლებლების ხანის ფილოსოფოსებმა ამყარო გამოაცხადეს დაკვირვების ობიექტად და გამოსადეგი,მანიპულირებადი უსულო საგნებით სავსე ცივ სამყაროდ. მათ სამყაროში ადამიანი  აღარ იყო ამ სამყაროს მკვიდრი, ის იყო ბუნების მბრძანებელი და მფლობელი. ამ ფილოსოფოსებმა სცადეს სამყაროს რაციონალური და მატერიალისტური ახსნა.  სამყაროს გადაქცევას  უსულო მოსადეგი ნივთების უსულო საწყობად მოყვა სისასტიკით, ძალადობით, ვანდალიზმით სავსე რევოლუციური ხანა.


ამან იმდენად შეზარა რევოლუციურ ხანაში დათრგუნული და გათელილი განათლებული საზოგადოება რომ მან გაიხსენა გნოსტიციზმიც რომლის თანხმდაც მიწიერი არსებობა არის საშინელი სასჯელი, საწყისი დაცემის შედეგი. 

ეს გნოსტიციზმი ამბობდა რომ ადამიანს უშველის მხოლოდ ცოდნის//გნოზისის// მისაღებად მზა ადამიანისთვის გადაცემა ინიციაციით ანუ უმეცართათვის და უზნეოთათვის დახურული ხერხით. გნოსტიციზმის თქმით სწორეს ეს ცოდნა დაანახებს ადამიანს მის ღვთაებრივ ბუნებას.

ბოდლერმა გამოაცხადა რომ ბუნება არის სიმბოლოთა ტყეებით სავსე მკაცრი ტაძარი რომელიშიც დაეხეტება ნანახით და განცდილით დაბნეული ადამიანი.

განმანათლებელთა ფილოსოფიამ და რევოლუციამ  ამქვეყნად გააბატონეს, სიძულვილი,ძალადობა, ვანდალიზმი, ანგარებიანი და მატერიალისტური ვაჭრული ცივილიზაცია. 

აი სამყაროს ასეთ მატერიალისტურ ხედვას დაუპირისპირდა ჯერ რომანტიზმი მე-18 საუკუნის ბოლოს და მე-19 საუკუნის დასაწყისში.



 une contestation en règle de la conception matérialiste, mécaniste et désenchantée qui prévaut dans la civilisation moderne occidentale. « La poésie est le réel absolu. », dit Novalis. C’est-à-dire que plus une chose est poétique, plus elle est vraie. C’est extraordinaire comme vision du monde ! Selon les Romantiques en effet, l’homme, le cosmos et le divin sont en étroite relation et constituent une harmonie, une totalité infinie. La quête de l’homme est de parvenir à cette unité, en expérimentant intérieurement et socialement l’intensité de ces relations. En ce sens, l’activité, la sensibilité poétique contribue au réenchantement d’un monde privé de ses charmes par une modernité marchande. Les romantiques vont réhabiliter les mythes et les contes populaires (les frères Grimm) et l’idée de l’Ame du Monde, l’anima mundi des Anciens,  inventer une science de la Nature, la Naturphilosphie, qui se veut une alternative à la science expérimentale qui, elle,  repose sur une conception univoque du réel : il n’existe qu’un seul niveau de réalité, celui qu’on peu observer et manipuler. On trouve cette philosophie de la nature en écho chez de nombreux poètes jusqu’à Baudelaire : « la nature est un temple où de vivants piliers… »(Correspondances). Les premiers romantiques faisaient partie de sociétés secrètes. Puis ils se sont tournés vers l’Orient dont on commence à découvrir en Europe la profondeur religieuse et philosophique. En 1800, Friedrich Schlegel affirme : « C’est en Orient que nous devons chercher le romantisme suprême. » Se reproduit alors le même scénario qu’à la Renaissance : ils idéalisent un Orient mythique dont ils pensent que les textes sacrés remontent à plusieurs milliers d’années et sont bien antérieurs à la Bible. La découverte de l’Orient répond au rêve romantique d’un âge d’or de l’humanité perpétué jusqu’à nos jours dans une civilisation radicalement différente de la nôtre, sauvage, primitive et pure de tout matérialisme. On va vite déchanter au fur et à mesure que la connaissance de l’Orient réel prendra le pas sur le rêve orientaliste et les romantiques vont perdre leur bataille contre le rationalisme, le matérialisme et le machinisme.

"Природа - строгий храм", в котором невозможно даже "невнятный звук украдкою" уронить, поэтому "лесами символов бредет" "смущенный человек". Скорее всего, это смущение вызвано той гармонией, которая царит в природе, ведь "в ней сочетаются благоухания, и звуки, и цвета".

 

 



Ламартин напрямик, без посредников говорит с богом, чье существование для него не стоит под вопросом.

Впечатление отрешенности создавалось прежде всего благодаря самой тематике этих стихотворений. Лирический герой Ламартина не просто уединившийся от мира и его страстей анахорет — его помыслы еще и постоянно устремлены ввысь, к богу. Но сам тон и смысл его общения с верховным существом полны глубокого и неослабного драматизма, делающего в конце концов отрешение невозможным. Ламартин избирает для себя позицию демонстративной религиозности, крайнего смирения и пиетизма.
Во многом, конечно, это продолжение шатобриановской проблематики лирическими средствами. Но если Шатобриан видел себя вынужденным пространно доказывать преимущества религии, то Ламартин напрямик, без посредников говорит с богом, чье существование для него не стоит под вопросом. Под вопросом все больше оказывается то, способен ли бог — исходно полагаемый всеблагим и разрешающим все земные сомнения — заслонить и заменить собою мир в душе безраздельно вверяющегося ему поэта.
Если восстановить хронологический порядок создания отдельных стихов первого сборника, то он явит достаточно традиционную картину возникновения религиозного пиетизма как одной из характерных для романтического сознания утопий. Самые первые стихи на эту тему навеяны глубоким личным переживанием — безвременной смертью любимой женщины. Как ранее у Новалиса, у Ламартина возникает желание переосмыслить смерть, увидеть в ней переход в иной, лучший мир («Бессмертие»), найти утешение в сознании бренности посюстороннего мира («Озеро»). То, что страдает здесь именно поэт и именно романтический поэт, ясно прочитывается в стихотворении «Слава» («Профану на земле даны все блага мира, но лира — нам дана!»). Психологически вполне понятен в этой ситуации и кощунственный ропот, приступы сомнений в благости творца, не пожелавшего дать человеку абсолютное блаженство: «Рассудок мой смятен — ты мог, в том нет сомненья, — но ты не захотел» («Отчаяние»). Так возникает образ «жестокого бога», по отношению к которому человеку дано «роковое право проклинать» («Вера»).

 

 

 

Selon les gnostiques (cf.encadré), l’existence terrestre est une punition terrible, fruit d’une chute originelle, et seule la connaissance (gnôsis), transmise par initiation, permettra à l’homme de prendre conscience de sa nature divine. L’hermétisme, lui, affirme « ce qui est en bas est comme ce qui est en haut », qu’il existe des lois d’analogie entre la partie et le tout, entre le microcosme et le macrocosme. L’astrologie en est une bonne illustration. Cet art aussi vieux que les premières civilisations postule qu’il existe une corrélation entre les événements humains et les événements cosmiques (comètes, éclipses) ou le mouvement des planètes et en propose une interprétation de type symbolique.

es sociétés secrètes et la franc-maçonnerie sont donc les grands mouvements de réaction face aux progrès du rationalisme et d’une vision matérialiste du monde ?

Les prémices seulement. La véritable révolte arrivera plus tard, avec la formidable ébullition intellectuelle, littéraire et artistique du romantisme allemand, à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècles. Le romantisme, né de la postérité du Sturm und Drang, est le premier grand mouvement collectif de réenchantement du monde, une contestation en règle de la conception matérialiste, mécaniste et désenchantée qui prévaut dans la civilisation moderne occidentale. « La poésie est le réel absolu. », dit Novalis. C’est-à-dire que plus une chose est poétique, plus elle est vraie. C’est extraordinaire comme vision du monde ! Selon les Romantiques en effet, l’homme, le cosmos et le divin sont en étroite relation et constituent une harmonie, une totalité infinie. La quête de l’homme est de parvenir à cette unité, en expérimentant intérieurement et socialement l’intensité de ces relations. En ce sens, l’activité, la sensibilité poétique contribue au réenchantement d’un monde privé de ses charmes par une modernité marchande. Les romantiques vont réhabiliter les mythes et les contes populaires (les frères Grimm) et l’idée de l’Ame du Monde, l’anima mundi des Anciens,  inventer une science de la Nature, la Naturphilosphie, qui se veut une alternative à la science expérimentale qui, elle,  repose sur une conception univoque du réel : il n’existe qu’un seul niveau de réalité, celui qu’on peu observer et manipuler. On trouve cette philosophie de la nature en écho chez de nombreux poètes jusqu’à Baudelaire : « la nature est un temple où de vivants piliers… »(Correspondances). Les premiers romantiques faisaient partie de sociétés secrètes. Puis ils se sont tournés vers l’Orient dont on commence à découvrir en Europe la profondeur religieuse et philosophique. En 1800, Friedrich Schlegel affirme : « C’est en Orient que nous devons chercher le romantisme suprême. » Se reproduit alors le même scénario qu’à la Renaissance : ils idéalisent un Orient mythique dont ils pensent que les textes sacrés remontent à plusieurs milliers d’années et sont bien antérieurs à la Bible. La découverte de l’Orient répond au rêve romantique d’un âge d’or de l’humanité perpétué jusqu’à nos jours dans une civilisation radicalement différente de la nôtre, sauvage, primitive et pure de tout matérialisme. On va vite déchanter au fur et à mesure que la connaissance de l’Orient réel prendra le pas sur le rêve orientaliste et les romantiques vont perdre leur bataille contre le rationalisme, le matérialisme et le machinisme.

"Природа - строгий храм", в котором невозможно даже "невнятный звук украдкою" уронить, поэтому "лесами символов бредет" "смущенный человек". Скорее всего, это смущение вызвано той гармонией, которая царит в природе, ведь "в ней сочетаются благоухания, и звуки, и цвета".

 

ოკულტიზმი და ხელოვნება

მე-18 საუკუნის ბოლოს, რევოლუციური კრიზისის ახლოს  ადამიანს აღარ სიამოვნებს მარკიზ დე სადის იოლი თავგადასავლები. მას სიამოვნებს ჯანყი ხვედრის და ღმერთის ძალაუფლების წინააღმდეგ.

სწორედ მაშინ ცხადდება ის ახალი ეგზოტიზმი რომლითაც იწყება სტრასბურგში მოწყობილი გამოფენა "სულების ევროპა ანუ მოხიბლვა ოკულტურით,1750-1950".

საინტერესოა ორი საუკუნის სახვითი ხელოვნების და ლიტერატურის გადხედვა ოკულტურის ფილტრით.

თანამედროვე ხელოვნების ტრადიციულ ისტორიაში ერთმანეთს როგორც ავანგარდები მოსდევენ რომანტიზმი,რეალიზმი,იმპრესიონიზმი, ფოვიზმი..აბსტრაქცია. 

ოკულტიზმის პრიზმა გვაძლევს ხელოვნებაში და იდეებში სულიერის და ზებუნებრივის წვლილის დაფასების საშუალებას. 

ეს ცხადია 1750 წლისთვის,მაგრამ ეს მართალი იყო უხსოვარი დროიდან:

ადამიანი ფრთხალებს მისთვის უცნობი საწყისის მქონე სამყაროში, იყენებს სხეულს რომლის ღრმა ბუნებაც მისთვის უცნობია და იყენებს მას მისთვის უცნობი,ფარული მიზნით.

ინფორმაციის ნაკლებობის გამო ის იგონებს მითებს და დოქტრინებს რომლებმაც უნდა შეავსონ ეს აბსოლუტური სიცარიელე რომელიც არის კაცობრიობის არსი და რომლებიც პარადოქსულად უკავშირებენ ერთმანეთს სინათლეს და წყვდიადს.

მაკბეტის ამბიცია და ოტელოს მკვლელი ეჭვი:

თუ გავამარტივებთ გამოფენა მოიცავს ხანას გოეთედან და რომანტიზმიდან ბრეტონამდე და სიურეალიზმამდე. ის წარმოადგენს დაახლოებით 500 ქმნილებას და 150 ობიექტს და დოკუმენტებს.

ის იწყება ერთის ეხედვით პარადოქსულად როდესაც განმანათლებლები ცდილობენ ადამიანთა განთლებას რაციონალურად,მაშინ როდესაც პირველ რომნტიკოსებთან ერთად,პირიქით,ჩნდება სპირიტუალისტური ცდუნებები....

 

დანტე და შექსპირი კარნახობენ ლექსებს ვიქტორ ჰიუგოს. 

მე-19 საუკუნის შუა ხანებში მთელ ევროპაში გვრცელდა ოკულტიზმის ციებ-ცხელება.  სპირიტული სეანსების დროს მაგიდების ტრიალმა გაიტაცა მაშინ ჯერსიში გადასახლებაში მყოფი ვიქტორი ჰიუგოც  რომელიც ორი წლის მანძილზე ოჯახთან და მეგობრებთან ერთად კითხვებს უსვამს სულებს. 

ვიქტორ ჰიუგოს ლექსებს კარნახობენ დანტე და შექსპირი, ის ლაპარაკობს სიკვდილთან და...იესო ქრისტესთან,  ხატვის მოყვარული ვიქტორ ჰიუგო ისევ სულების გავლენით ხატაბს უცნაურ და ფანტომატურ ფორმებს და ფიგურებს.

ოკულტიზმის სიყვარული გარძელდება 1918 წელს. 

პაულ კლეე წერს: "ჩემი ხელი მთლიანად არის შორეული სფეროს იარაღი".

ლიტერატურა, არქიტექტურა,ცეკვა,მუსიკა მოცარტიდან ვაგნერამდე, ფოტოგრაფია,კინემატოგრაფი მელიესიდან ფრიც ლანგამდე გამსჭვალულია იგივე ძალებით.

ერთ აკვარელს გუსტავ დორე გვიწვევს დემონურად მოცეკვავე კუდიანების შაბათზე, არნოლდ ბიოკლინი გვიზიდავს ვესტალებით დასახლებულ საკრალურ ტყეში.

ორივე ზურგს აქცევს ხილულ სამყაროს და იყურება მის იქით, სხვა სამყაროსკენ,საიქიოსკენ.

ჯადოსანი ქალებიდან სპირიტებამდე, რომანტიკოსებიდან სიმბოლისტებამდე ,თეოსოფებიდან როზენკრაიცერებამე ყველას უნდა ბრძანებების და მითითებების მიღება "საოცარისგან".

მაგრამ 1950 წელს, რომლისთვისაც მთავრდება ექსპოზიცია, ოკულტიზმი აღარ ხიბლავს, მხატვრებმა ისწავლეს ცუდი სულების გარეშე არსებობა.



http://www.portal-slovo.ru/theology/37575.php?ELEMENT_ID=37575&PAGEN_1=2


Святоотеческое учение о человеке. Александрийское богословие

Ориген.
Учение Оригена о человеке связано с его учением о миропорядке. Оно представляет значительный интерес по своей смелости и глубине. В нем нет недостатков для предлогов к осуждению Оригена в неправомыслии. Об учении его спорили уже в VI веке. Свойственная ему склонность вдаваться в логические фантазии проявилась особенно ярко именно в его антропологии. Но это то именно и представляет особый интерес, т. к. изобличает в нем самостоятельный ум, не убоявшийся поставить остро и глубоко ряд проблем, закрытых до него для церковного сознания.
В антропологии и психологии Оригена "больше интересует вопрос о происхождении души и о назначении человека, чем о способностях и функциях душевной жизни". Экспериментальная психология в современном смысле этого слова для него неинтересна. В вопросе о составе человеческого организма и способностях души Ориген, подобно большинству церковных писателей, не имеет четкой и ясно определившейся терминологии.
В учении Оригена о душе человека много неясностей и нерешенностей, что проистекает, по мнению его исследователя, от особых свойств его ума, устремленного, прежде всего, и почти исключительно к самым темным и неразрешимым вопросам, пользующегося в истолковании текста Писания диалектическими хитростями или неудержимой фантазией. Он больше создавал в своем уме воображаемого человека, чем наблюдал реально существующего в природе. "Человеком и жизнью человеческою он занимается только с точки зрения вопросов богословских и которым он первый стал придавать некоторую важность, тогда как нравственное учение и психология не занимают много его внимание". Это верно. Ориген гораздо больше богословствует, иногда фантазирует о человеке, чем морализирует о жизни человека, подобно своему старшему современнику Клименту.
В самом спорном и трудном вопросе о происхождении души, там, где Церковь не высказала ясно своего учения о том, что "non satis manifesta praedicatione distinguitur", Ориген решил построить свое предположение, которое, конечно, так и остается его частным богословским мнением, его вопрошанием, а никак не догматическою нормою, как он и сам предупреждает.
Насколько глубоко и всесторонне этому величайшему богослову представлялась тема о человеке, и что он в ней угадывал, видно из нижеследующих слов его: "Надо изучать душу, чтобы понять ее. Телесна ли она, или бесcтелесна; проста или сложна? Создана ли она, как думают некоторые, или она не создана? И если создана, то как? Содержалась ли она, как думают иные, в семени и передана, как и тело, или же она в совершенном уже виде приходит извне, чтобы облечься в тело, уже готовое принять ее в ложеснах матери? И в этом последнем случае, приходит ли она только что созданная вместе с телом, так что целью ее создания следует считать необходимость одушевления тела, или же, созданная издавна, она по какой то причине пришла принять это тело? И какова эта причина? Нужно также знать, облачается ли она в тело только однажды и, когда отлагает его, то не ищет ли его вновь? Или же по отложении тела, воспринимает его снова, и в случае, если она снова его облачает, сохраняет ли она его навсегда, или же опять бросает"? В ином месте эти же почти вопросы занимают любознательность великого александрийского теолога и теософа: "Надо исследовать вопрос о сущности души, ее начале и составе, ее вселении в это земное тело, о том, что относится к жизни каждой души и ее переселении отсюда... Возможно ли ей вторично войти в тело, при этом в то же ли тело, или в какое иное, и если в то же, то будет ли оно тождественно только по субстанции и различно по качествам, или же и в том и другом тождественно"? Далее им ставится вопрос о возможных переменах этого тела, о метенсоматозе, и в чем это отлично от енсоматозы, о "всеменении" души вместе с телом и т. д.
Нельзя не видеть огромного шага, чтобы не сказать скачка, вперед по сравнению с мыслию отцов апологетов, Иустина и Иринея. Там слышался голос робкой и часто неуверенной защиты, начинающих христианских писателей; здесь это смелый полет богословствующего ума. Он чувствует окружающие его проблемы, он их не боится, и дерзновенно вопрошает. Нельзя не вспомнить Филона и, сравнив мысли их обоих, не догадаться: откуда этот поток вопросов у Оригена. В самом деле: "Откуда пришла душа, — спрашивает Филон, — куда она пойдет? Сколь долго будет она с нами жить вместе? Можем ли мы сказать, какова ее субстанция? Когда мы ее стяжали? До рождения? Но тогда мы сами еще не существовали. Существует ли она и после смерти? Но тогда уже не будет нас самих, которые так соединены с телом"... В другом месте тот же Филон спрашивает о происхождении души, не образовалась ли она путем охлаждения воздухом горячего естества духа, подобно тому, как раскаленное железо, опущенное кузнецом в (воду, охлаждается и становится тверже. Несколько ниже мы увидим, что Ориген именно так объяснял происхождение души.
Оригеном были затронуты и в большей или меньшей степени разработаны следующие вопросы антропологии.
1. Природа души.
Душа у Оригена способна воображать и подвижна. Душа человека разумна, чем и отличается от души животных. Эту духовность, разумность не так то, однако, легко понять. Ориген в этой области достаточно сбивчив, и как будто бы противоречит сам себе. Так, например, он определенно утверждает бестелесность, нематериальность души, когда говорит: "Если есть такие, кто называют самый ум и душу телесными, то спросим их: Каким образом наша душа приобретает верные понятия о столь сложных и утонченных предметах? Откуда сила памяти? Откуда созерцание предметов невидимых? Откуда размышление о предметах бестелесных? Каким образом телесная природа может знать науки, искусства, причины вещей? Как может чувствовать и понимать божественные догматы, которые бестелесны?" Дальше он говорит, что душа может иметь некое приближение к Богу, может нечто чувствовать о природе Божества, особенно, если отделится от грубой материи".
Но рядом с этим Ориген утверждает и другое, а именно, что столько Бог существует без материальной субстанции", тогда как другие духовные субстанции не могут существовать без тела. По-видимому, приходится признать, что бестелесность души для Оригена только относительна, как относительна и бесплотность ангелов. Душа, вероятно, обладает неким эфирным телом. Тут вспоминаются и Татиан и особливо Тертуллиан. Ученый исследователь вопроса пытается из этого сделать такой вывод: У Оригена нет ничего материалистического. Для него душа не есть тело, но у нее есть тело, от которого она не может отделиться. В этой жизни это — наша грубая плоть, в будущей, это уже будет тело эфирное. Душа по своему ангельскому происхождению приобретает тело при падении, и это тело является ее темницей. У Тертуллиана же душа так соприродна телу и так от него зависит в своем происхождении, что трудно защищать самое духовность ее.
Такое заключение совершенно верно. Оригена не следует заподозревать в материалистическом понимании природы души. Тексты неясные и неудачные по своим выражениям говорят совсем о другом. Как известно, для Оригена весь настоящий миропорядок есть следствие всеобщего премирного падения духов. Упав, они облеклись в соответствующие им тела. Не изменилось только Божество Св. Троицы. Только Оно абсолютно и бесплотно. Все остальное имеет более или менее грубую телесную оболочку. В системе Оригена не может быть ни одного законченного существа, совершенно свободного от телесности. Ведь даже звезды у него являются материальной оболочкой некиих духов. Поэтому он и говорит: "в действительности разумные природы (ангелы) никогда не жили и не живут без материи. Тк. обр. совершенно справедливо приписывают одной только Св. Троице преимущество бесплотной жизни". Или: "только Божественной Природе, т. е. Отцу, Сыну и Св. Духу принадлежит возможность существования вне всякой материальной субстанции, и так, что никакой плотской элемент в Нее не входит".
Поэтому все, казалось бы, сомнительные тексты надо понимать именно в том, выше указанном смысле. Иными словами, душа есть сама по себе субстанция совершенно нематериальная, но, ниспав со своей премирной высоты, она при падении облекается в ту или иную плоть, и в своем теперешнем состоянии она не м. б. представлена без телесной оболочки. Из этого другой вывод: все материальное одушевлено, но субстанция души — духовна, а никак не материальна.
2. Происхождение души.
Ориген в этом пункте своей системы вошел в историю христианской мысли с прочной репутацией сторонника предсуществования, преэкзистенции души. Об этом говорят многие тексты. Но, прежде, чем изложить ход его мыслей и самое учение, следует сказать, что в этом вопросе он особенно осторожен; он говорит гипотетически, указывая на то, что не существует совершенно бесспорного церковного учения о происхождении души.
Это учение его связано со всем его миропониманием. Даже больше того, оно прямо вытекает из его теории о падении духовных существ. Как известно, Бог, по его учению сотворил в начале духовные существа, т. к. от Бога-Духа только духовное могло иметь свое происхождение. Интересно, что первоначальное состояние этих духов Ориген представляет себе совершенно равным для всех. Бог сотворил всех одинаково совершенными. "Мудрость и правда Божия требует, чтобы дары природы и благодати распределены были всем одинаково; только свободная деятельность духов, только их собственные заслуги или преступления могли быть причиною того, что судьба их стала столь различною". "Бог есть первая причина разумных существ. В Боге не было ни разнообразия, ни изменения, ни невозможности. Поэтому Он должен был создать равными и подобными все существа, которые Он восхотел создать, ибо в Нем нет разности или отличия".
Это — особенность учения Оригена, и нельзя ее ему приписать в плюс. Он таким взглядом на творение ограничивает Бога каким то принудительным эгалитаризмом. Горшечник у него не властен над глиною. Он должен в силу Своей, так узко понятой, мудрости и правды, сделать из глины все сосуды с одинаковым назначением (Рим. XI, 21). Это вообще стоит в складе с тем характером необходимости для Бога, какой мы видим и в космологии Оригена. Несвобода Бога, Его зависимость от так или иначе понятых Оригеном свойств Бога очевидна. Он так понимает справедливость у Бога, что самое допущение мысли о возможном неравенстве духов при их создании, значило бы оскорбить правду Божию, ибо в таком случае дары Божий были бы распределены без причины и заслуги. Так. обр., для объяснения происхождения злых начал в мире и степени их зла, Ориген приходит к мысли о падении этих первоначально одинаково совершенных духов. При этом падение их не одинаково. Одни пали больше и глубже, другие меньше. Одни удержались в совершенстве и продолжали совершенствоваться, иные же ниспали из своего блаженства. Так произошла разница в степени духовности духовных существ. "Вот почему, — говорит исследователь, — явилась огромная лестница разумных существ, на высших ступенях которой стояли чины ангельские, на средних чины человеческие, а на низших демоны... Идея о первобытном равенстве всех духов, подобно яркой нити, тянется через всю философскую систему Оригена и служит причиною всех его заблуждений".
Таким образом, отсюда вытекает, что история мира началась с падения. У Оригена особенно чувствуется, что грех есть начало и причина истории мира и человечества. Даже в том греческом слове katabole, которым воспользовался Спаситель (Иоанна XVII, 24), чтобы означить творение, вместо обычного poieo. Ориген любит подчеркнуть именно момент отпадения, низриновения. Это один из его филологических аргументов. Эта коренная порча окрасила все миропонимание великого александрийского богослова. Создав определенное число духов, Бог создает и определенное количество материи для обитания в ней этих духов. И эта материя, которая по существу своему тоже была совершенна, падает соответственно с тем падшим духом, оболочкою которого она служит, и принимает, более или менее, грубую телесную форму. Материальная природа тоже отразила на себе падшее состояние духа. И душа живых существ есть более грубая форма, когда то совершенного духа. Дух ("нус") в своем падении охлаждается от своего, когда то горящего состояния и, в результате этого охлаждения, psuhasthai образуется душа psuhe. Еще один примечательный филологический аргумент, заимствованный, кстати сказать, из Аристотеля, прямо или через посредство Филона.
Но как с одной стороны разнообразен мир духовный, так разнообразна и материя; отданная на служение падшим духам, она приняла грубые формы; в сочетании же с совершенным духом, она сама стала более одухотворенной. Таким же образом им допускается возможность нового восхождения и восстановления духа, ставшего душею. Это, так сказать, возможность личного апокатастисиса в рамке его учения о всеобщем восстановлении.
Нельзя не заметить в этой фантастической теории о падении духов, как причине бытия душ, известной непоследовательности. Если степень огрубения плотской оболочки падшего духа измеряется глубиною его падения, то демоны должны были бы иметь более грубые тела, чем люди.
Итак, из заранее созданного числа духовных начал, они одно за другими ниспосылаются на землю в эти телесные оболочки. Предсуществовавшая душа обрекается на жительство в данном теле, как в некоей темнице. Тогда эфирное тело духа превратилось в грубую оболочку человеческой плоти. "Поскольку первоначально не каждый дух пал одинаково глубоко, но были разные степени удаления от Бога в различных людях; то не все в одинаковой степени погрузились в душу, но одни больше, а другие меньше, и этим объясняется различие духовных способностей, с которыми человек является на свет". Так. обр., таланты подаются не от Творца всяческих, а суть последствия премирного падения, как предсуществующей причины. О вселении души в человеческое тело заботятся ангелы хранители их. Св. Григорий Нисский, который, как известно, в значительной мере оригенизировал, так резюмирует теорию предсуществования душ людей. "Один из живших прежде нас и занимавшийся вопросом "О началах", утверждает, что души, подобно некоему обществу, существуют сами по себе, по особым постановлениям; и там есть для них образцы порока и добродетели; и душа, пребывающая в добре, остается не испытавшею соединения с телом; но, если она уклонится от общения с добром, и поползнется к здешней жизни, то в таком случае будет соединена с телом. Иными словами, возможность земного бытия, личной жизни и истории обусловлена премирным злом. Но т. к. не исключена возможность восстановления падшего, то эта земная жизнь является местом возможного исправления, как бы неким чистилищем.
Свой домысел о предсуществовании души Ориген старался подкрепить ссылками на авторитет Св. Писания. Он прибегает для этого, — предоставляем читающему судить, сколь убедительны его чрезмерные аллегоризмы, — к следующим цитатам из Библии: "Я был отрок даровитый и душу получил добрую; при том, будучи добрым, я вошел и в тело чистое" (Премудр. Солом. VIII, 19-20). "Бедный я человек, кто избавит меня от сего тела смерти?" (Рим. VII, 24). "Восходят на горы, нисходят в долины, на место, которое ты назначил для них" (Псал. 103, 8). "И сказал Господь: "...не буду больше проклинать землю за человека, потому что помышление сердца человеческого — зло от юности его" (Быт. VIII, 21).
Человек, живя здесь на земле, вспоминает прежнюю, лучшую жизнь, свою небесную родину. В связи с учением Оригена о вселении души в тело и об их взаимной связи, он развивает мысль и о том, что тела, в которые души должны были снизойти по своем падении, представляют вид и свойства душ, принятых ими, и служат вполне соответствующим им сосудом. Душа приобретает соответствующую своему состоянию форму, и особую, так сказ., индивидуальную печать, по которой душа от души отличается. Повлиял ли в данном случае на Оригена св. Ириней Лионский, или же им развивается самостоятельная мысль, сказать трудно. Но как бы то ни было, Ириней, как было сказано, учил о том, что душа имеет свою figuram. и приобретает образ тела, как и вода, влитая в сосуд, приобретает форму сосуда, и что душа получает на себе неизгладимую и после смерти печать от носимого ею тела. Оригеновская мысль об этом, во всяком случае, повлияла на св. Григория Нисского.
Вряд ли нужно долго искать источник влияния на эту сторону учения Оригена. Здесь бесспорно заметен след Платона. В самом деле, когда Ориген говорит, что человек, живя здесь на земле, вспоминает прежнюю, лучшую жизнь, то он повторяет мысль ученика Сократа: "знание не есть не что другое, как воспоминание". Тот же Платон, рассуждая об истинном значении имен, утверждает, что слово soma произошло от sema - темница, т. к. тело есть темница, узилище для нашей души, и что мы находимся как бы в некоей тюрьме. Душа у Платона, падая на землю, соединяется с телом и образует с ним смертное существо. Здесь на земле человек вспоминает о небе, о первобытной обители наших душ. Оригеновское учение о том, что различие между душами и вообще между живыми существами происходит не от Бога, у которого нет этого различия, а исключительно от свободы самих существ, заимствовано также от Платона ("Законы" X.). Отнимая у Бога эту свободу, ограничивая ее необходимым равенством, непонятно, как Ориген допускает эту свободу у людей. Что является вечным субстратом этой свободы, если ее нет в Боге?
Учение о преэкзистенции души м. б. выражено в форме существования "где-то", заранее созданных душ и последующего их ниспосылания в тела людей, или же оно приобретает оттенок пантеистической эманации этих душ из общей им всем Мировой Души. Оригена не приходится заподозревать в этой последней гипотезе. Он ясно склонялся в сторону предсуществования, заранее сотворенного определенного количества душ.
Из учения о душе, — падшем духе легко было бы вывести заключение о возможности и дальнейшего падения, или, точнее, переселения человеческой души после смерти в тела более низшие, т. е. согласиться с учением о метемпсихозе. Но, по-видимому, несмотря на ряд неясно выраженных мыслей о происхождении души, об ее премирном бытии в качестве духа и т. п., наука может определенно отрицать причастность Оригена к учению о метемпсихозе. Душа воплощается в человеке, и души в последних судьбах человека и истории могут менять места своего загробного существования, переходить с земли на небо или обратно, но не перевоплощаться, как о том учили эллины.
3. Состав человека.
Если обратиться от фантастических гаданий и домыслов Оригена о душе и падении духов к реальному человеку, к его составу и строению души, то и тут не создается ясной картины. Писатель и здесь часто сбивчив в выражениях и противоречив. Из некоторых его слов можно вывести заключение о трехчастном строении человека, т. е. о составе его из тела, души и духа, который называется им то pneuma, то nous. Иногда, наоборот, он является определенным дихотомистом, разделяя человека только на тело и душу. Вопрос о теле в составе человека наименее интересен в системе Оригена. Из сказанного выше, ясно, что оно есть продукт падения духа, который, однако, в его теперешнем состоянии, несмотря ни на какое совершенство даже высших ангельских чинов, никогда не представлялся уму Оригена, как такое духовное начало, которое было бы в падшем состоянии абсолютно свободным от какой бы то ни было, даже легчайшей, телесной оболочки. Выше было сказано, что эта телесная оболочка, падшего духа, отнюдь не должна пониматься, как материальная природа самого духа. Дух есть дух, и в силу этого он бесплотен, но облечен в плоть, и без этой плоти немыслим.
Что касается души человека, то из произведений Оригена могут быть сделаны чрезвычайно произвольные выводы. На первый взгляд кажется, более или менее, непреложным, что душа есть нечто промежуточное между телом и духом: "В руки Отца Он (Христос) предает не душу, а дух, и когда плоть называется немощною, то бодрым Он называет дух, а не душу. Отсюда видно, что душа есть нечто среднее между немощною плотью и добрым духом". Или: "уместно исследовать, есть ли в нас, людях, состоящих из души и тела, и жизненного духа, еще что-нибудь иное, что имеет собственное возбуждение и волнение, влекущее ко злу? Из одного места его "О началах" можно заключить, что душа им понимается, согласно буквальному библейскому смыслу, как некий жизненный принцип, всажденный в крови живых существ, почему кровь и была запрещена для вкушения. Так. обр., она как бы произведение этой же падшей материи. В комментариях на ев. от Иоанна (XXXII, 2) душа ясно отличается от духа: "повсюду в Писаниях я находил различие души от духа, и я вижу, что душа есть нечто промежуточное между духом и плотию, и она способна и к пороку, и к добродетели. Тогда как дух, который в человеке, исключен из зла".
С другой стороны, он учит, что душа способна к высшему знанию, что свидетельствуется природным тяготением к добру у язычников и греческих философов, которые были вне божественного откровения, данного Моисею. В душе есть природный нравственный закон, как о том свидетельствует ап. Павел в послании к Римлянам (Коммент. на посл. Рим. II, 9). Кроме того, у Оригена есть и такая мысль: "душа, возвышаясь и следуя за Духом, и отделяясь от тела, не только следует за Духом, но и обращается в Него, и отлагает свое душевное и делается духовной". Это подтверждается и словами о том, что душа может беспрестанно совершенствоваться от добра к лучшему и еще более возвышенным ступеням добра. Но можно найти и обратное предположение, а именно, что ум (т. е. дух) обращается в душу то в большей, то в меньшей степени.
Итак, что же есть душа? Только ли витальный принцип, или же высшее духовное начало? Приведенный отрывок из "De оrаtione" о том, что душа отлагает свое душевное и делается духовною, не противоречит ли, казалось бы, определенной и ясной трихотомии, и не сводит ли строение человека к; простому сочетанию двух начал, — духовного и телесного?
Для примера приведем еще одно рассуждение Оригена, когда он критикует различные взгляды философов на строение души и состав человека. Четвертая глава 111 книги "О началах" озаглавлена "О человеческих, искушениях" и ход его мыслей для исследователя его антропологии весьма поучителен. Автор знает три взгляда на строение человека: 1. в человеке "как бы две души: одна божественная и небесная, другая же низшая; 2, человек состоит только из тела и души, оживляющей это тело; и 3. мнение некоторых греческих философов, что душа едина по существу, но состоит из многих частей, и одна часть ее называется — разумною, другая — неразумною, а та часть, которую они называют неразумной, в свою очередь, разделяется на две страсти — похоти и гнева. Эта последняя теория не подтверждается, говорит Ориген, с достаточною силою авторитетом божественного Писания. Рассуждая на протяжении всей главы об этих гипотезах, Ориген, отвергая, по-видимому, последнюю, т. е. разделяющую душу на три части (и тем, скажем мы, и нарушающую ее субстанциальное единство), относительно двух других, не высказывается сам решительно, а заканчивает свое рассуждение так: "По мере возможности, мы привели от лица различных людей то, что можно сказать о каждом отдельном мнении в виде размышления. Читатель же пусть выбирает из этого, какую мысль принять лучше".
Что же сказать обо всех приведенных рассуждениях великого александрийского богослова?
"Дух" употребляется им в самых различных смыслах, но, по-видимому, можно смело утверждать, что на языке Оригена он не имеет того значения, который мы уловили у Иринея Лионского, т. е. благодатного дара Св. Духа, который дан не всем, а только облагодатствованным людям. Кроме того, из сопоставления всего сказанного, ясно, что для обозначения внутренней жизни человека он употребляет выражения: ум, дух, мысль; сердце — как познавательная сила; душа; разум; жизненный дух; совесть; воля души, отличная от воли духа и от воли плоти; свобода произволения. Этот список понятий можно при желании значительно продолжить. Отчетливости в этих понятиях искать не приходится. Суммируя все сказанное о строе души и составе человека, можно определенно утверждать, что у Оригена, как и у многих других древних писателей, вся пестрота терминов не означает вовсе противоречий в главном, т. е. не дробит внутреннего человека на множество противоположных и друг другу враждебных начал. Это значит только несовершенство терминологического аппарата, и показывает,что при множественности понятий о разнообразных способностях и силах души, не нарушается ее субстанциальное единство. Телу противопоставляется душа, как самостоятельное бытие. Проявления же ее весьма различны.
Гносеологией Ориген не занимается специально. Он опровергает стоический сенсуализм. Признавая роль чувств и их органов в познавательном процессе, он не считает возможным ограничивать познание только ими. Человек может познавать Бога, ибо существует родство между Богом и человеком. Но только очищенный от страстей ум способен возвыситься до богопознания.








 

Les prémices seulement. La véritable révolte arrivera plus tard, avec la formidable ébullition intellectuelle, littéraire et artistique du romantisme allemand, à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècles. Le romantisme, né de la postérité du Sturm und Drang, est le premier grand mouvement collectif de réenchantement du monde, une contestation en règle de la conception matérialiste, mécaniste et désenchantée qui prévaut dans la civilisation moderne occidentale. « La poésie est le réel absolu. », dit Novalis. C’est-à-dire que plus une chose est poétique, plus elle est vraie. C’est extraordinaire comme vision du monde ! Selon les Romantiques en effet, l’homme, le cosmos et le divin sont en étroite relation et constituent une harmonie, une totalité infinie. La quête de l’homme est de parvenir à cette unité, en expérimentant intérieurement et socialement l’intensité de ces relations. En ce sens, l’activité, la sensibilité poétique contribue au réenchantement d’un monde privé de ses charmes par une modernité marchande. Les romantiques vont réhabiliter les mythes et les contes populaires (les frères Grimm) et l’idée de l’Ame du Monde, l’anima mundi des Anciens,  inventer une science de la Nature, la Naturphilosphie, qui se veut une alternative à la science expérimentale qui, elle,  repose sur une conception univoque du réel : il n’existe qu’un seul niveau de réalité, celui qu’on peu observer et manipuler. On trouve cette philosophie de la nature en écho chez de nombreux poètes jusqu’à Baudelaire : « la nature est un temple où de vivants piliers… »(Correspondances). Les premiers romantiques faisaient partie de sociétés secrètes. Puis ils se sont tournés vers l’Orient dont on commence à découvrir en Europe la profondeur religieuse et philosophique. En 1800, Friedrich Schlegel affirme : « C’est en Orient que nous devons chercher le romantisme suprême. » Se reproduit alors le même scénario qu’à la Renaissance : ils idéalisent un Orient mythique dont ils pensent que les textes sacrés remontent à plusieurs milliers d’années et sont bien antérieurs à la Bible. La découverte de l’Orient répond au rêve romantique d’un âge d’or de l’humanité perpétué jusqu’à nos jours dans une civilisation radicalement différente de la nôtre, sauvage, primitive et pure de tout matérialisme. On va vite déchanter au fur et à mesure que la connaissance de l’Orient réel prendra le pas sur le rêve orientaliste et les romantiques vont perdre leur bataille contre le rationalisme, le matérialisme et le machinisme.

"Природа - строгий храм", в котором невозможно даже "невнятный звук украдкою" уронить, поэтому "лесами символов бредет" "смущенный человек"

http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2012/01/20/01006-20120120ARTFIG00855-quand-les-esprits-viennent-aux-artistes.php

Quand les esprits viennent aux artistes


lors que le XVIIIe siècle est septuagénaire, l'artiste va chercher à raviver ses plaisirs en poursuivant des expériences insolites. Ce sera l'un des thèmes favoris de l'époque. Les mêmes sensations, trop souvent renouvelées, ne causent plus de surprises. Reste à pénétrer dans le continent noir de la terreur et des plaisirs interdits, à «convertir la douleur en volupté». La formule pourrait être du marquis de Sade. Elle est de Jean-Jacques Rousseau. A la fin du siècle, aux alentours de la crise révolutionnaire, le plaisir ne se trouve en effet plus dans les aventures faciles, mais dans l'affirmation d'une volonté rebelle qui brave le destin ou l'autorité divine. C'est quand s'affirme ce nouvel exotisme que débute l'exposition qui se tient à Strasbourg, «L'Europe des esprits ou la fascination de l'occulte, 1750-1950». Ne serait-ce que par son titre, l'exposition induit de nombreuses pistes. La plus intéressante incite à revisiter deux siècles de création artistique et littéraire à travers le filtre de l'occulte. A la présentation traditionnelle de l'histoire de l'art moderne, où se succèdent comme autant d'avant-gardes le romantisme, le réalisme, l'impressionnisme, le fauvisme, le cubisme et jusqu'à l'abstraction, le prisme de l'occultisme permet de reconsidérer l'apport du spirituel et du surnaturel dans l'art et les idées. C'est évident vers 1750, mais c'était vrai depuis la nuit des temps: l'homme se débat dans un monde dont il ignore l'origine, utilise un corps dont il ne connaît pas la nature profonde, et cela dans un but qui lui est caché. Par manque d'information, il a échafaudé des mythes et des doctrines qui devraient combler ce vide absolu qui est l'essence de l'humanité et qui allient de façon paradoxale lumière et obscurité.

L'ambition de Macbeth et la jalousie meurtrière d'Othello

En simplifiant, l'exposition s'étend donc de Goethe et du romantisme à Breton et au surréalisme en présentant près de 500 oeuvres et 150 objets et documents. Elle débute de façon apparemment paradoxale quand l'esprit des Lumières prétend éclairer le monde de façon rationnelle alors qu'avec les premiers romantiques apparaissent au contraire des tentations spiritualistes. Du conte de fées au roman noir, des nymphes de Boucher aux dormeuses torturées par les cauchemars de Füssli, quand la transformation intervient-elle? Quand Goya, fasciné par les monstres qu'engendre le sommeil de la raison, s'aventure-t-il dans le monde des êtres démoniaques et le côté sombre des esprits maléfiques (La Conjuration, 1798)? Les pièces de Shakespeare seront l'occasion d'un renouveau de la peinture d'histoire. Elles vont offrir aux artistes des situations dramatiques d'une extraordinaire grandeur. Aux figures traditionnelles de l'antique, les artistes vont préférer les formes de la légende médiévale ou celtique. Ils en retiennent les situations où l'homme affronte les puissances qui le dépassent: la tempête, les sorcières, les spectres, l'ambition de Macbeth, la jalousie meurtrière d'Othello (Chassériau, Le Coucher de Desdémone), la magie de Prospero. Ailleurs, ce sont des chimères et des fées, Titania, aussi séduisante dans Le Songe d'une nuit d'été que dans les tableaux de Füssli (Le Réveil de Titania), ou Ariel, l'elfe de La Tempête, si bien vu par Gustave Doré. Le parcours de l'exposition est si riche qu'on ne peut l'évoquer que par bonds, raccourcis, chemins de traverse. Comme les peintres ont été séduits par Shakespeare, ils le seront par Goethe qui, mieux qu'aucun philosophe, a su exprimer le désir de transgression de l'humaine condition, son insatiable quête des secrets de l'Univers jusqu'à vendre son âme au diable. Faust ne pouvait qu'inspirer Delacroix, passionné par les situations les plus extrêmes. Il est impossible de citer tous les écrits, tableaux, compositions musicales que Faust a plus ou moins inspirés.Goethe lui-même ne pouvait se résoudre à mettre un point final à son oeuvre, qu'il a complétée et remaniée jusqu'à la veille de sa mort. Plus célèbre même que Werther, Faust soulèvera la passion de la jeune génération: en 1828, la première partie en est traduite par un Gérard de Nerval de 19 ans.

Dante et Shakespeare dictent des vers à Hugo...

La fièvre de l'occultisme se propage dans toute l'Europe au milieu du XIXe siècle. L'engouement pour les tables tournantes atteint aussi Victor Hugo alors exilé à Jersey qui, durant deux ans, avec sa famille et ses amis, questionne les esprits: Dante et Shakespeare lui dictent des vers (qui ressemblent à du Hugo...), il parle avec la mort et... Jésus-Christ. Le poète s'était de bonne heure plu à dessiner. Toujours sous l'influence des esprits, sa plume trace des formes et des figures étranges et fantomatiques (Dentelles et spectres, 1855). Le goût de l'occultisme se prolongera: en 1918, Paul Klee écrit: «Ma main est entièrement l'outil d'une sphère lointaine.» La littérature, l'architecture, la danse, la musique, de Mozart à Wagner, la photographie, le jeune cinéma, de Méliès à Fritz Lang, sont traversés des mêmes forces. Progressivement, en suivant de salle en salle dans l'exposition la progression de cette troublante aventure humaine, les sentiments que génèrent la magie, l'occulte, l'envoûtement se déclinent en tableaux ou en textes. Dans une aquarelle aux rehauts de gouache blanche, Gustave Doré nous convie au Sabbat des sorcières qui se livrent à une danse démoniaque. Plus loin, Arnold Böcklin nous attire dans son Bois sacré peuplé de vestales. L'un et l'autre tournent leur regard vers un ailleurs et un au-delà. Ainsi, des magiciennes aux spirites, des romantiques aux symbolistes, des théosophes aux rose-croix, tous veulent, pendant ces deux siècles, «prendre leurs ordres du merveilleux». Mais en 1950, date à laquelle s'achève l'exposition, l'occultisme ne fascine plus: après la guerre, les artistes ont appris à se passer des mauvais esprits.
«L'Europe des esprits ou la fascination de l'occulte, 1750-1950», musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg, 1, place Hans Jean Arp, jusqu'au 12 février. Catalogue sous la direction de Serge Fauchereau et de Joëlle Pijaudier-Cabot.








http://www.promesses.org/arts/136p12-22f.html
n° 136 avr - jun 2001

REGARDS SUR L'OCCIDENT

L'idole de l'homme magicien

Paul RANC
Préambule: Le texte que vous allez lire ci-dessous est un condensé de notre livre en cours de rédaction, Le Retour du Romantisme. Entre le Romantisme du XIXe siècle et le Nouvel Age, il y a une évidente filiation occulte. En effet, l'homme romantique saisi par le désespoir et l'angoisse se tourne, non vers le Dieu créateur, mais vers des idoles «magiques» censées lui donner le bonheur de l'âme et un sens à son existence.
L'HOMME moderne, comme l'homme d'autrefois, s'inquiète de son devenir. Sans cesse, il se remet en question, sans cesse il cherche la vérité. Voguant au gré des idéologies ou des courants religieux, l'homme vit un perpétuel paradoxe: tantôt la science, tantôt la magie. Entre le matérialisme ambiant de notre société occidentale et l'attrait des philosophies ésotériques ou occultes, la ligne de démarcation est mince. Parfois, ces deux courants de pensée sont confondus. Loin de s'annihiler, ces forces apparemment antagonistes s'allient dans une interconnexion du naturel et du surnaturel. Des questions, lancinantes, se posent: «l'alliance entre la science et la métaphysique n'est elle pas l'ébauche d'un Homme nouveau? L'association entre la politique et la magie ne conduit-elle pas au totalitarisme ? Ou, plus exactement, à la venue de l'Homme magicien?»
L'homme moderne, comme l'homme d'autrefois, cherche désespérément des certitudes. Tantôt balancé vers le rationalisme, tantôt aspiré vers l'empirisme, l'homme abandonne ses repères et entreprend la conquête des sphères paranormales ou occultes. Car la magie, ce mot lourd de sens, revient en force dans notre société moderne. Fini le temps des sorcières et des hérétiques que l'on brûlait sur des bûchers. Aujourd'hui, l'ésotérisme (doctrine secrète réservée aux seuls initiés, donc occulte), a droit de cité au même titre que les religions ou les sectes. Le retour du religieux s'apparente à celui de l'occultisme ambiant et le rêve, toujours inassouvi, de l'homme reste le même, celui d'être l'égal du Créateur en devenant à son tour dieu.

Quête, pouvoir et devenir

L'histoire de la magie pourrait se résumer en un mot: ésotérisme. L'attrait du surnaturel, et surtout l'acquisition de pouvoirs occultes et paranormaux, ont été à l'origine de tous les multiples courants ésotériques. En effet, parallèlement à la tradition païenne, puis chrétienne, s'est développée à travers les âges, une autre tradition, la Tradition ésotérique, appelée aussi parallèle.
A la source de cette tradition, les religions païennes, mais aussi la philosophie et la mythologie grecques. Tous ces enseignements «traditionnels» (oraux ou écrits) se sont développés, amplifiés et ont donné naissance à une tradition nouvelle, celle de l'Occident. Synthèse de tous les courants orientaux et occidentaux, la Tradition ésotérique présuppose l'éternité et l'évolution de la matière considérée comme divine. Le panthéisme (Dieu est tout et tout est Dieu, toute chose dans la nature est divine) et le monisme (l'ensemble des choses se réduisent ultimement à un seul principe ou unité, par opposition au dualisme et au pluralisme) sont les deux fondements des courants occultes, et il est évident que cette pensée entre en contradiction absolue avec la Révélation du Dieu créateur. A cause de cette opposition va naître tout un concept philosophique, religieux et même politique. L'enjeu de cette lutte de l'homme contre Dieu n'est autre que la domination planétaire, et même cosmique de toute la Nature, autrement dit de la création divine. En fait, il s'agit tout simplement de refaire la création de Dieu, ceci par le moyen de l'alchimie.
Il ne faut pas s'y méprendre, l'alchimie n'est pas la chimie! L'alchimie est cette science occulte qui a pour but de créer la pierre philosophale et dont la finalité est de transmuer les métaux vils en or. Au niveau supérieur, l'homme, ce matériau brut, semblable à du plomb, peut sous l'effet d'actions supranaturelles devenir une matière parfaite, équivalant à de l'or pur. Au delà du symbole, nous constatons que la tentation de l'homme reste toujours la même, celle de parvenir à l'état de divin. La vieille promesse du serpent est toujours vivace et nous assistons de nos jours à une recrudescence de mouvements ésotériques, principalement alchimistes.

La quête de l'homme magicien

Dans son aveuglement et dans son désespoir, l'homme entreprend une quête quasi ininterrompue. Une recherche de bonheur parfait, une aspiration à surmonter ses limites temporelles ou spirituelles. Face aux grands défis de notre société, il est évident que l'homme cherche une voie qui lui permettrait de résoudre une fois pour toutes les problèmes de la vie. Le matérialisme, de même que la technique, ne sauraient posséder en eux-mêmes toutes les solutions miracles que l'homme serait en droit d'attendre. Les prodiges de la science, notamment dans le domaine de la génétique, impressionnent certes, mais trouveront tôt ou tard une limitation absolue. Car la matière reste toujours matière! Tandis que la «magie » est censée être atemporelle et douée de pouvoirs transcendants.
Notre société industrielle et technicienne, avec son néolibéralisme et son mondialisme économique et politique, arrive à un point de non-retour. Face à cette menace grandissante, la réaction se fait parfois violente. La vraie révolution ne se fait pourtant pas dans la rue, mais dans les salons, ou plus exactement en l'homme. La quête de l'apprenti magicien est intérieure, cachée. Elle présuppose une relation avec l'invisible, une véritable interconnexion entre le «naturel» et le «surnaturel».
Cette «interconnexion» a été réalisée par les ésotéristes du Moyen Age (alchimie, kabbale, etc.), mais aussi par la Rose-Croix au XVIIe siècle et plus tard par la théosophie, l'anthroposophie et le Nouvel Age. Mais, il ne faudrait pas oublier que l'ésotérisme a aussi touché le Romantisme, du moins certains auteurs romantiques, entre autres Victor Hugo ou Gérard de Nerval. Pire, une certaine forme de romantisme a été à l'origine du nazisme.

Victor Hugo ou l'apologiste de Satan

L'ouvre de Victor Hugo (1802-1885) est immense. Ses poèmes, ses épopées et ses narrations sont de véritables monuments littéraires. L'étendue des thèmes abordés place Hugo dans la catégorie des écrivains visionnaires. N'a-t-il pas dit lui-même qu'il était «fils de ce siècle» ? Et c'est vrai ! Victor Hugo n'est pas seulement devenu le chef de l'école romantique, mais aussi il a vécu intensément ce siècle tant sur le plan littéraire que politique. Un siècle de luttes révolutionnaires et de recherches métaphysiques marqueront cette époque, et aussi la vie de Victor Hugo 1.
Victor Hugo fut l'homme de multiples idoles. En tout premier lieu, l'Homme! Qui se confond avec le Peuple. En effet, toute la prose hugolienne tend vers l'Homme en quête de perfection divine. Pire, Hugo va plus loin et affirme sans ambages que la «Liberté est Satan comme elle est Dieu» 2. Satan est mis sur le même pied que Dieu!
La Légende des Siècles, Les Contemplations et La Fin de Satan sont les ouvres les plus marquées par la métaphysique ésotérique. Victor Hugo propose à l'humanité une vaste fresque de l'humanité, du début à la fin de son histoire. Il s'agit en fait d'une gigantesque épopée dont la source n'est autre que l'ésotérisme 3. L'homme évolue vers la perfection et ceci par le moyen de l'action bienveillante de Dieu qui pardonne les fautes de toutes les créatures, y compris celles de Satan!
Si Hugo fut un merveilleux écrivain, au style varié et alerte, il fut aussi le poète de Satan. Le romantisme de Hugo vira peu à peu vers les hautes sphères de l'occultisme. L'homme magicien que fut Hugo s'égara dans les méandres du spiritisme et s'écarta ostensiblement des principes chrétiens.
Pour Hugo, Satan porte un nouveau nom: Liberté. La «Liberté» hugolienne n'est autre que la révolte des peuples contre toutes les tyrannies humaines. Elle est «Révolution» et elle utiliserait à cet effet la France! La «Liberté» selon Hugo est en fait un éloge de l'ouvre de Satan, voire une communion intime avec l'Ennemi de Dieu. Ces vers tirés des Contemplations le prouvent:
«Et Jésus, se penchant sur Bélial qui pleure,
Lui dira: c'est donc Toi?
Et vers Dieu, par la main, il conduira ce frère,
Et quand ils seront près des degrés de Lumière
Par nous seuls aperçus,
Tous deux seront si beaux, que Dieu dont l'oil flamboie
Ne pourra distinguer, père ébloui de joie,
Bélial de Jésus
«Tout sera dit. Le mal expirera; les larmes
Tariront; plus de fers, plus de deuils, plus d'alarmes;
L'affreux gouffre inclément
Cessera d'être sourd, et bégaiera: Qu'entends-je?
Les douleurs finiront dans toute l'ombre; un ange
Criera: Commencement!"4
Ainsi, nous constatons que Victor Hugo considère Satan comme un frère et que celui-ci est associé à l'ouvre de salut, plus exactement à la réintégration et à la réconciliation de tous les êtres créés, des hommes pécheurs, de Satan et ses démons ! Satan serait donc un libérateur de l'humanité. La Création est restaurée dans sa pureté primitive, le mal n'existera plus, les douleurs cesseront et l'Homme sera rétabli dans sa nature originelle. L'ange, autrement dit le Grand Archange, dira alors: «Commencement!».
Nous voyons ici toute la philosophie ésotérique de Victor Hugo. Sa pensée est celle de tous les gnostiques et des rosicruciens: la négation du péché et des peines éternelles, le diable qui redeviendra bon 5 et la réintégration des âmes par la réincarnation.
Ce qui explique que Victor Hugo s'est adonné à un moment de sa vie aux tables tournantes et au spiritisme. Et nous pouvons dire sans crainte que Hugo fut l'écrivain magicien! Mais, il ne fut pas le seul.

Gérard de Nerval ou le romantique magicien

Gérard de Nerval 6 (1808-1855) a été en son temps un des précurseurs de la magie «réelle et irréelle». Comme tous les romantiques ou surréalistes du XIXe siècle (Lamartine, Hugo, Vigny, Musset, mais aussi Rimbaud, Verlaine, Baudelaire, Mallarmé, etc.), Nerval a pris le chemin douloureux de la quête de l'absolu. Toute son ouvre reflète un état de fragilité morbide et qui le conduira au suicide. Le romantisme de Gérard de Nerval, comme celui de Victor Hugo, n'est pas seulement la recherche des sentiments exacerbés, mais plus encore la pratique de l'occultisme, voire du spiritisme. Au delà du monde terrestre, Nerval cherche ardemment le bonheur parfait.
Le bonheur n'aura été pour lui qu'une longue illusion qui le mènera finalement à l'autodestruction. Il était le fils d'un médecin-adjoint de la Grande Armée. Il perd sa mère à l'âge de deux ans et, dès lors, privé d'affection maternelle, la vie de Nerval sera un perpétuel cheminement vers la «femme de rêve», autrement dit la femme parfaite ou «l'éternelle figure féminine». Après avoir traduit le Second Faust de Goethe, il se met à croire à la réincarnation. C'est le commencement d'une chute vertigineuse qui l'amènera de l'occultisme à la mort.
L'existence de Nerval est marquée par une recherche ésotérique. Dès 1843, lors de son voyage au Moyen- Orient, il découvre au pied des Pyramides et des monuments antiques, une autre forme de «spiritualité», celle de la Déesse Universelle, la Vierge éternelle. Le lien entre la femme fictive et la déesse s'établit. Désormais, Nerval va s'adonner aux sciences occultes et va collaborer à des revues occultistes, Le Diable rouge, Le Diable Vert, L'Almanach fantastique.
La vie de Nerval fut une continuelle aspiration au bonheur sublime, au bonheur matérialisé par la femme mythique idéalisée par les héroïnes romantiques nommées en l'occurrence Sylvie, Aurélie ou Aurélia. En fait, derrières ces beautés imaginaires, Nerval fait allusion aux déesses de l'Antiquité. La Vénus païenne, Cybèle, l'Isis égyptienne représentent pour lui des modèles féminins parfaits, insaisissables, fantasmagoriques, mais terriblement présents en lui au travers de ses rêves et de ses crises de folie.
«Je suis le ténébreux - le veuf, - l'inconsolé,
Le prince d'Aquitaine à la tour abolie;
Ma seule étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du tombeau, toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe 7 et la mer d'Italie,
La fleur 8 qui plaisait tant à mon cour désolé,
Et la treille où le pampre à la rose s'allie.
Suis-je Amour ou Phébus?... Lusignan 9 ou Biron?
Mon front est rouge encor du baiser de la reine;
J'ai rêvé dans la grotte où nage la sirène...
Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron 10:
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée 11
Les soupirs de la sainte et les cris de la fée.»
Le romantisme de Nerval est avant tout individualiste, mais ses idées ont fait des émules: des hommes et des femmes, mal dans leur peau et qui ont sombré dans la paranoïa, et finalement dans le suicide. Gloire et décadence de l'homme, la vie de Nerval est la preuve que la magie, la recherche des mondes invisibles, sont le chemin le plus sûr vers la déchéance et la mort.
La vie de Nerval, comme celles de la plupart des romantiques, fut une tragédie. L'aspiration à découvrir un état supérieur, fait de félicité et d'exaltation, de sublime et d'élévation, se révèle en fin de compte un désastre tant moral que spirituel. La magie n'est pas une bonne fée qui apporte la joie de vivre. Ce sont plutôt l'anéantissement des espoirs de bonheur et de paix de l'âme qui sont au rendez-vous. Désormais, la mélancolie, le doute et la désolation sont le pain quotidien de ceux qui s'adonnent à la magie.

Le Groupe de Thulé ou l'Etat magicien

L'occultisme ambiant de la deuxième moitié du XIXe siècle, la formation de groupes ésotérico-militaires et surtout l'effondrement de l'Allemagne en 1918 ont favorisé le développement d'un «Etat magicien», avec à sa tête un magicien particulièrement redoutable, Adolf Hitler 12.
Le romantisme politique existe ! L'exemple le plus frappant, et le plus méconnu, est le National-Socialisme d'Adolf Hitler (1889-1945). Les racines idéologiques du nazisme plongent en effet dans les méandres des dieux pangermaniques, du romantisme allemand et de l'ésotérisme occidental. Toute la culture allemande a été empreinte des exploits des dieux pangermaniques et des chevaliers d'autrefois. L'héroïsme ou l'abnégation cachaient en réalité un mythe tenace de l'âme allemande: l'apparition du surhomme ou Homme Nouveau. Les antécédents historiques sont significatifs et montrent bien que la culture allemande a été sous-tendue par l'occultisme ambiant.
Ainsi, la Sainte Vehme (ou Terre Rouge), l'ancêtre spirituel du National- Socialisme, était une société secrète judiciaire fondée à la fin du Moyen Age et dont les buts étaient d'exercer une justice rapide envers les citoyens coupables de crimes. La justice du Vehme était expéditive: ou l'acquittement, ou la peine capitale! Société secrète, avec cérémonies initiatiques et dont l'occultisme est le fondement idéologique, la Sainte Vehme a été l'objet de la vénération des Romantiques allemands, mais aussi le fondement des méthodes d'extermination des S.S. durant la Seconde guerre mondiale. La justice de la Sainte Vehme et celle du Troisième Reich avaient un point commun, celui du pouvoir de l'homme sur l'homme.
L'Homme magicien va se retrouver chez Heinrich Heine (1797-1856), l'un des plus grands romantiques allemands 13. Juif d'origine, il se fait baptiser dans une église luthérienne et il espère se faire une place dans les cercles littéraires allemands. Cependant, et après avoir vainement cherché du travail dans son pays, il s'établit à Paris, peu après la Révolution de 1830. Là, sa poésie engagée, empreinte des thèmes des combats politiques et philosophiques, va s'exprimer totalement. Car Heine est le poète de la liberté et, au delà de la magie des mots, Heine parle de l'Homme nouveau qui sauvera l'Allemagne. En effet, dans son livre De l'Allemagne, publié en 1844, le poète n'hésite pas à écrire ces lignes «prémonitoires» qui trouveront un siècle plus tard un accomplissement tragique:
«C'est l'Homme qu'attend le peuple allemand. L'Homme qui lui rendra enfin la vie et le bonheur, le bonheur et la vie après lesquels il a si longtemps aspiré dans ses songes. Combien tardes- tu, toi que les vieillards ont annoncé avec un brûlant désir, toi que la jeunesse attend avec tant d'impatience, toi qui portes le spectre divinatoire de la liberté et la couronne impériale sans croix?» 14
La tentation de l'homme magicien, c'est l'Homme Nouveau, le surhomme de Friedrich Nietzsche (1844- 1900), doué de tous les pouvoirs, occultes et politiques. L'Homme magicien est en même temps le chef de l'Etat magicien! Le spiritualisme occulte et le politique s'uniront plus tard lors de l'avènement d'Adolf Hitler à la tête de l'Allemagne.
La montée en puissance du nazisme ne peut s'expliquer que par son origine occulte, et plus précisément par l'influence du Groupe de Thulé 15. Ce cercle d'initiés fut à l'origine du National-Socialisme et, par là, de la prise du pouvoir par Hitler en 1933. De nos jours, nous assistons à la résurgence de «cercles» dit de Thulé et dont l'idéologie est identique au nazisme.
Thulé est une île mythique que le navigateur grec Pythéas de Marseille découvrit en 323 av. J.-C. Située au nord de la Grande Bretagne, sous le cercle polaire 16. Thulé était, paraît-il, un lieu merveilleux, où poussait le blé et où les abeilles prospéraient. Le récit de Pythéas fascina tout l'Occident 17, à tel point que le mythe de Thulé survécut à l'oubli et fut repris bien plus tard par le romantisme et l'ésotérisme 18.
Le genèse du Groupe de Thulé se situe peu avant le début de la Première Guerre mondiale. Un certain Rudolf von Sebottendorf 19 (1875-1945) était membre d'une société secrète fondée en 1912, l'Ordre des Germains (Germanorder). Très rapidement, il devient le responsable pour la Bavière. Mais, très rapidement l'association prend du recul et se sépare peu à peu de l'ordre. Un nouveau groupement voit le jour le 17 avril 1918 à Berlin sous le nom de «Groupe de Thulé» 20.
Il s'agissait d'une société de type maçonnique avec une forte tendance à l'ésotérisme empirique. L'aspect religieux, notamment apocalyptique, est présent. L'Apocalypse et le Nouvel Age sont proclamés, une société nouvelle est annoncée: la détresse des Germains prendra fin, un nouveau germanisme verra le jour.
Le message pseudo-messianique de von Sebottendorf porta ses fruit et, en novembre 1918, pas moins de 250 personnes adhérèrent à l'association. Peu de temps après, le Groupe de Thulé compta parmi ses membres des gens comme Alfred Rosenberg (1893- 1946), le théoricien du Nation-Socialisme, Alfred Hess (1894-1987), le futur no 2 d'Hitler, Hans Frank (1900-1946), le «bourreau de la Pologne », etc.
Le romantisme politique d'Alfred Rosenberg, que partageait Rudolf Hess, fut l'une des causes de l'avènement du Troisième Reich. En effet, Rosenberg rêve d'un grand empire nordique, de race et de sang purs. A la fois religieux et romantique, Rosenberg rêve d'un Etat idéal dans lequel le Führer serait l'Homme magicien, en mesure d'apporter aux peuples allemand et nordique le bonheur et la paix. Puisant ses idées dans l'ouvre de Houston Stewart Chamberlain 21 (1857-1927), dans la musique de Richard Wagner (1813-1883) et dans les écrits de Joseph Arthur de Gobineau 22 (1816-1882), Rosenberg se distinguera par son néo-paganisme et exercera sur les idéalistes du parti nazi, et sur Hitler en particulier, une profonde séduction romantico-politique, celle de la germanisation des autres peuples. Le mythe de l'Aryen, celle d'une race noble, est tenace, même de nos jours.
Le romantisme politique du Groupe de Thulé ne fut en définitive qu'un échec sanglant. L'Homme magicien 23, en l'occurrence Adolf Hitler, devait être le fondateur d'un Reich qui devait durer 1000 ans! Ce furent douze ans de règne absolu et, certainement, la plus grande tragédie de l'histoire des hommes. Le bonheur promis par Hitler et consorts ne fut que larmes et désespoir.
Ainsi donc, le romantisme et la politique peuvent cohabiter, et parfois s'unir, sous le thème du bonheur. Les romantiques aspirent à un monde harmonieux, à la disparition des inégalités tant sociales que juridiques et à la découverte de l'Homme et de l'Univers. Le romantisme politique n'est autre que l'application de l'idéalisme romantique. La Révolution française, celle de Robespierre, voulait le bonheur de l'homme. mais ce fut la guillotine qui fonctionna à plein régime. La Commune déclencha un fol espoir de liberté et de justice sociale. mais ce soulèvement se termina par une répression féroce avec comme final le massacre devant le «Mur des Fédérés». Combien d'hommes et de femmes sont-ils morts au nom de la liberté et du bonheur ? Les propos de Francis A. Schaeffer résonnent alors au plus profond de notre conscience: «Notre génération est avide d'amour, de beauté, de signification. Une «poussière de mort» recouvre tout» 24. Et, pourtant, la vie des hommes continue. sans Dieu.

Du Romantisme au Nouvel Age

Les exemples cités démontrent que Victor Hugo et Gérard de Nerval, comme la plupart des Romantiques 25, ainsi que les maîtres du Troisième Reich, Alfred Rosenberg en particulier, ont été des précurseurs de la future Grande Babylone.
Car une nouvelle humanité s'annonce peu à peu, celle de l'ère post-chrétienne. Le Dieu créateur est évacué au profit de la Nature, sorte de dieu impersonnel; le Dieu sauveur est remplacé par l'Homme qui pense, en vertu de son évolution psychique, se sauver par lui-même; le Dieu seigneur est substitué à l'homme qui se prend pour dieu. Notre civilisation occidentalisée connaît sans doute sur le plan spirituel sa crise la plus grave depuis la Réforme. Le «religieux» occulte et ésotérique est en train de préparer la venue de celui qui sera l'Homme magicien par excellence, l'Antichrist. Face à ce raz-de-marée «religieux», face aux persécutions et face au relativisme ecclésiologique, le chrétien doit être averti des dangers futurs qui le menacent.
Ce terrain nouveau se met déjà en place. C'est la pensée initiatique ou occulte dénoncée par George Orwell 26 (1903-1950), prônée par Fritjof Capra 27, Theodore Roszak 28, Marilyn Ferguson 29, etc. qui prédomine de nos jours dans les milieux intellectuels et scientifiques. L'ésotérisme ambiant de la Rose-Croix et du Martinisme ont été l'un fondements du romantisme et, plus tard, de la Théosophie et du Nouvel Age. Ces «spiritualités » sont maintenant considérées comme des mystiques honorables. Et pourtant, toutes ces philosophies métaphysiques et parapsychologiques sous-tendent l'avènement de l'Homme nouveau, autrement dit l'Homme magicien.
Le romantisme est toujours vivant de nos jours et a véritablement pris son essor sous les traits du Nouvel Age. Ce que les romantiques ont entrevu ou pressenti, les adeptes du Nouvel Age le mettent en application à une échelle planétaire. Le Nouvel Age touche aussi à tous les niveaux et à tous les domaines de la vie ou de la science, l'écologie et la médecine en particulier. L'ésotérisme ambiant, celui de l'Energie, commence a être pris au sérieux par les scientifiques. Par ailleurs, la génétique, et notamment la technique du clonage, est en train de nous préparer un Homme nouveau, qui sera peut être l'Homme magicien à venir.
Tout comme pour les romantiques autrefois, le dieu de ce siècle n'est autre que la Nature. Et derrière cette Nature se cache l'Ennemi de nos âmes, Satan en personne. Le plus grand malheur de l'homme, c'est de se tourner vers des créatures, en l'occurrence des démons, plutôt que vers le Créateur. C'est l'homme qui cherche à dominer par lui-même et sur luimême. C'est l'homme à la recherche de puissance, de bonheur, d'inspiration, et pour lui tous les moyens sont bons. Ce sera la quête de l'infini, de l'invisible ou de l'Energie. Au delà de l'angoisse et des affres de l'inquiétude, des échecs et des espoirs déçus, le magicien persévère dans le chemin qui mène à la mort éternelle.
Face aux désastres humains de notre société, il est bon de savoir que Dieu est le maître de l'Univers, de la Terre et de l'humanité. L'homme a été créé, non pas pour déifier la Nature, mais pour adorer son Créateur. Car, il ne faut pas oublier que le péché, faute entièrement imputable à l'homme, a brisé notre relation avec Dieu. La Bible dit: «Le salaire du péché, c'est la mort» (Rom 6.23a).
Dieu aurait pu laisser l'homme à son désenchantement. Mais, dans sa grâce infinie, Dieu «a envoyé son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3.16). Ainsi, la solitude de l'homme est brisée par la venue de Christ, ceci en vertu de sa vie, de sa mort et de sa résurrection. En lui, nous avons une vie nouvelle. Notre destin est dans les mains de notre Seigneur. Pas de pouvoirs magiques, mais une Présence! «En effet, écrit F.-A. Schaeffer, notre vocation ne consiste pas seulement à glorifier Dieu, mais aussi à jouir de sa présence, à être en communion personnelle avec lui, remplis par lui et accomplis en lui» 30.
Le véritable Homme nouveau n'est pas le Magicien doté de pouvoirs surnaturels, mais le Christ, l'envoyé de Dieu, l'homme parfait qui, pour nous sauver de la mort spirituelle, a été fait péché pour nous (2 Cor 5.21). En Christ, nous sommes devenus des créatures nouvelles (2 Cor 5.17). Désormais, le chrétien qui veut glorifier son Sauveur, Jésus-Christ, ne recherchera plus le pouvoir, mais l'humilité. Car la Bible dit: «Avant la ruine, le cour de l'homme s'élève; mais l'humilité précède la gloire» (Prov 18.12).
Finalement, au lieu de nous laisser impressionner par les manifestations de fausse puissance dont notre époque est friande, tournons nos regards vers le «grand Oublié de notre siècle», Jésus-Christ, la seule espérance pour un monde qui va à la dérive.
P.R.
1 Le XIXe siècle fut le siècle des Réveils (Genève, Eglises Libres, expansion du méthodisme), mais aussi celui de la prolifération des mouvements ésotériques, parmi lesquels figurent le Martinisme de Louis- Claude de Saint-Martin (1743-1803) repris par Papus (1865-1916) et la théosophie de Mme H.P. Blavatsky (1831-1891).
2 P. Zumthor, Victor Hugo, poète de Satan, p. 238, Robert Laffont, Paris, 1946.
3 Il est probable que Victor Hugo ait été influencé par le manichéisme.
4 V. Hugo, Contemplations, p. 409, Gallimard, Paris, 1973.
5 Hugo a écrit cette fameuse phrase: «Satan est mort; renais, ô Lucifer céleste».
6 De son vrai nom Gérard Labrunie. Nerval est un pseudonyme tiré d'un clos familial.
7 Promontoire de la baie de Naples. Ce lieu rappelle à Nerval des moments heureux...
8 Cette fleur est l'ancolie, de couleur mauve et violette, symbole de la tristesse et emblème de la folie.
9 Epoux de la fée Mélusine.
10 Selon la mythologie grecque, «Fleuve des morts, traversé par Orphée».
11 Héros mythologique grec, prototype du poète, Orphée était doué de pouvoirs extraordinaires, et en particulier la magie.
12 Sa ville natale, Braunau-sur-Inn avait la réputation de produire de nombreux voyants ou médiums.
13 A son sujet, le chancelier Bismarck a un jour déclaré au Reichstag: «N'oubliez pas, Messieurs, qu'il est, après Goethe, l'auteur des plus beaux lieder en langue allemande».
14 H. Heine in M.-F. James, Les précurseurs de l'Ere du Verseau, 143, Editions Paulines, Montréal, 1985.
15 Nous retrouvons ce mot chez Hector Berlioz (1803-1869), Complainte du roi de Thulé dans la Damnation de Faut. Gérard de Nerval traduisit de Goethe la Ballade du roi de Thulé. Jean Laude (1922- 1983), professeur d'histoire de l'art à Paris écrivit en 1964 Les Plages de Thulé. De même, Villaespesa Francisco (1877-1936), poète espagnol, composa un poème intitulé La Copa del rey de Thulé; etc.
16 Les chercheurs sont de nos jours très divisés sur l'existence de cette île. Certains pensent qu'il s'agit des îles Shetland, d'autres l'Islande. Les ésotéristes pensent à l'Hyperborée ou à l'Atlantide.
17 Virgile (70-19 av. J.-C.) écrivit l'Ultima Thule in Georgiques, 1, 30.
18 Le philosophe et homme d'Etat Sénèque (4 av. J.-C.-65 apr. J.-C.) écrivit dans Médée ces lignes: «Dans les siècles futurs, une heure viendra où l'on découvrira le grand secret enfoui dans l'océan. On retrouvera la puissante île, Téthys, de nouveau, dévoilera cette contrée. Et Thulé, désormais, ne sera plus le pays de l'extrémité de la terre.»
19 De son vrai nom, Alfred Rudolf Glauer.
20 Le nom de Thulé fut donné par un membre du Germanorden, Walter Nauhaus, ceci au référence au «berceau mythique des Aryens» et à l'«Atlantide blanche et pure des grands Germains blonds aux yeux clairs».
21 Ecrivain anglais connu pour être le père du racisme. Il professait l'idée que l'Allemagne devait dominer sur le monde entier.
22 Ecrivain français, auteur d'un Essai sur les inégalités humaines.
23 Marie-France James écrit: «. il demeure que Hitler recelait des capacités médiumniques qui l'ont, pour une part, servi et, pour l'autre, assujetti à des influences incontrôlables» (in Les précurseurs de l'Ere du Verseau, p. 161).
24 F. A. Schaeffer, La mort dans la Cité, p. 18, La Maison de la Bible, Genève, 1974.
25 Parmi lesquels Chateaubriand, Lamartine, Vigny, Blake, etc.
26 Romancier anglais, auteur de 1984.
27 Auteur du best-seller Le Tao de la Physique.
28 Professeur d'histoire en Californie, auteur de l'Homme planète.
29 Journaliste américaine, auteur des best-sellers Les Enfants du Verseau et La Révolution du cerveau.

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