пятница, 30 августа 2013 г.

ესეც ევროპაა.ახალგაზრდა ქრისტიანები საზოგადოებაში


L'abbé Pierre-Hervé Grosjean et plusieurs jeunes membres d'Acteurs d'avenir lors de l'université d'été du mouvement.










http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/08/28/01016-20130828ARTFIG00509-jeunes-cathos-et-engages-dans-la-cite.php?print=true

Jeunes, cathos et engagés dans la cité

L'abbé Pierre-Hervé Grosjean et plusieurs jeunes membres d'Acteurs d'avenir lors de l'université d'été du mouvement.
Réunis en université d'été, les deux cents étudiants d'Acteurs d'avenir découvrent le goût de la réflexion politique.
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Ce pourrait être le village gaulois d'Astérix. Un lieu de résistance dans une clairière en lisière de forêt de Fontainebleau. Là sont réunis depuis quatre jours et jusqu'à jeudi soir deux cents jeunes «catholiques» de haut niveau. Ils ont 22 ans de moyenne d'âge, il y a autant de filles que de garçons, et tous ou presque sont inscrits en grandes écoles. Des futurs cadres, donc. Mais s'ils sont réunis dans ce creuset, c'est pour réfléchir «en tant que catholique» à leur «engagement» dans la société. Et certains pensent sérieusement à… la politique.
Plus encore après cet hiver, ou plutôt ce printemps de la Manif pour tous. À l'évidence, ces événements ont engendré une nouvelle génération décidée de jeunes catholiques. Ce qui annonce - ce n'est plus une simple hypothèse - un retour tous azimuts des «cathos» dans l'arène publique. Cette conséquence durable, potentiellement cuisante pour la gauche, a pris sa source dans la carence de débat qui imposa le mariage pour tous et la répression violente contre les manifestants. Cette génération, choquée, s'est indignée. Elle apparaît aujourd'hui comme éveillée à l'action politique.
L'organisateur de cette rencontre a le même œil vif qu'Astérix, un sens tactique aigu mais la comparaison s'arrête là. L'abbé Pierre-Hervé Grosjean, 35 ans, bientôt dix ans d'ordination, col romain et prêtre du diocèse de Versailles, n'est pas un chef de tribu. Et encore moins un agitateur qui aurait tiré les ficelles de la mobilisation contre la loi Taubira. C'est sous l'égide de son évêque, Mgr Éric Aumonier, qu'il a créé il y a quatre ans cette université d'été avec ce nom emblématique «Acteurs d'avenir, des décideurs chrétiens pour demain». «Notre intuition, explique-t-il, est de mettre en contact des responsables de tous les domaines de la société qui ne cachent pas leur foi chrétienne avec des jeunes, pour leur montrer qu'il est possible d'avoir des responsabilités importantes tout en ayant la foi. La foi n'est pas un frein, elle ne va pas brider leur ambition, mais va l'orienter vers le service des autres. L'Église est pleinement là dans son rôle d'éveil des consciences.»

«Ils ne veulent pas faire le sacrifice des valeurs»

Aujourd'hui, près de huit cents jeunes sont passés par cette formation. Cette année, en particulier, le prêtre et son équipe de bénévoles ne font donc que recueillir - plutôt qu'ils ne l'auraient suscitée - l'énergie civile de ces jeunes. «Les enfermer sous une étiquette de droite, prévient-il, est caricatural et réducteur, car ces jeunes ne se laissent pas récupérer. Ils sont libres et ont soif d'authenticité. Dans l'entreprise, dans le politique, l'associatif ou le religieux, ils exigent l'exemplarité et ne veulent pas faire le sacrifice des valeurs.»
Après deux journées consacrées à l'engagement dans le monde économique, puis dans la vie associative, mercredi était consacré à la vie politique. Si la règle d'or de ces rencontres exige pour la liberté de ton et la qualité des débats que les propos des intervenants «ne sortent pas» de la salle, les questions sans concessions posées aux politiques présents par ces jeunes démontrent effectivement «l'exigence d'authenticité» dont parle l'abbé Grosjean. Quant à la liberté de leurs interrogations, elle prouve qu'ils ne sont pas sortis d'un moule et qu'ils sont encore les derniers représentants d'un sanctuaire catholique assiégé façon village gaulois. Les politiques présents étaient d'ailleurs de tous bords: Bernard Poignant, maire PS de Quimper et conseiller du président de la République, Laurent Wauquiez, député maire UMP du Puy-en-Velay, Dominique Potier, député PS de Meurthe-et-Moselle, qui a débattu avec Philippe Gosselin, député UMP de la Manche, et Guillaume Peltier, vice-président de l'UMP.
L'appel à la lucidité de ce dernier semble toutefois avoir fait mouche: «Le problème des jeunes cathos, a-t-il lancé, est la recherche obsessionnelle d'un monde idéal. Ce qui est perdu d'avance, car ce monde n'existe pas. Il y a un monde réel et le Christ nous demande, sans être du monde, d'être dans le monde, en particulier avec ceux qui souffrent.»
Augustin, 23 ans, étudiant à l'EM de Lyon, reconnaît une prise de conscience nouvelle: «Ces manifestations nous ont aidés à sortir de notre naïveté. Nous attendions tout des politiques.» Fraîche agrégée de lettres classiques, Clémentine, 24 ans, confirme: «Ce fut une claque stimulante. Elle nous invite à nous réinvestir plutôt que de nous plaindre. Mais avec pertinence et sans radicalisme, car nous sommes tous et chaque jour confrontés à d'autres qui pensent autrement.»

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