ხალხი ისტორიის გარეშე არაფერია. იუნესკოს გენერალური დირექტორი ირინა ბოკოვას და სირიაში გაეროს და არაბული ლიგის საგანგებო წარგზავნილი ლახდარ ბრაჰიმის მეტისმეტად შეკუმშული კონფერენციის შემდეგ შედგა ექსპერტთა შეკრება რომლის მიზანიც იყო სირიის ისტორიულ-კულტურული მემკვიდრეობის გადარჩენის გეგმის შემუშავება.
მაამუნ აბდულკარიმმა, სირიის სიძველეთა და მუზეუმების გენერალურმა დირექტორმა დასცალა ქვეყნის მუზეუმები რათა თავიდან აერიდებინა ქურდობები და ძარცვა.
მისი თქმით კოლექციები სანდო ადგილასაა,მაგრამ არავინ იცის თუ რა მოხდება ხვალ.
ზოგი მუზეუმისთვის უკვე მეტისმეტად გვიან იყო. ჰამაში გაქრა არამეული ხანით დათარიღებული ოქროთი დაფარული ერთი ქანდაკება, აპამეას მუზეუმიდან წაიღეს ერთი მარმარილო, ალეპოს ეთნოგრაფიული მუზეუმიდან მოიპარეს შუშის ჭურჭელი, ხანჯლები,ისრები. სია გრძელია.
მაამუნ აბდულკარიმმა დაიცვა განძი მაგრამ შენობები რომლებშიც ის იყო მას შემდეგ გადაიქცნენ მებრძოლთა სამიზნეებად. ეს ყველაზე მეტად ეხება ალეპოს,დეირ-ეზ-ზორის,ჰამას,ჰომსის და მაარატის და ნაამანის მუზეუმებს.
ამიტომ ირინა ბოკოვამ კონფერენციის დროს სთხოვა ყველა მხარეს თავი შეიკავონ ისლამური სამყაროს უძვირფასესი მემკვიდრეობისთვის ზარალის მიყენებისთვის.
"არქეოლოგები არ არიან პოლიტიკოსები" მაამუნ აბდულკარიმი, სირიის სიძველეთა და მუზეუმების გენერალური დირექტორი
En avril dernier, quand le minaret de la mosquée des Omeyyades d'Alep, trésor classé du VIIIe siècle, s'est écroulé, Maamoun Abdulkarim a senti le sol se dérober sous ses pieds. Aujourd'hui, ce sont les destructions des sites archéologiques, c'est le pillage et la contrebande qui l'accablent. «Il y a urgence à intervenir aussi hors de la Syrie, car, s'il y a des vols, il y a également des achats de nos antiquités à l'étranger», a-t-il lancé début juillet dans un appel aux organisations internationales, aux membres et chefs de missions archéologiques et aux intellectuels du monde. Son appel semble avoir été entendu. «Le 31 août, soixante-treize objets saisis sur le marché à Beyrouth par la direction des antiquités libanaises seront rendus à la Syrie, confie-t-il. En Jordanie aussi, les autorités ont intercepté des objets.» Il désespère surtout de la position de la Turquie. «La frontière nord est ouverte, et ils ne veulent rien entendre. Or, le patrimoine ne doit pas être politisé. Peu importe qui fait quoi, des rebelles ou des soldats loyaux à Bachar el-Assad, les archéologues ne font pas de politique. L'archéologie, c'est l'histoire. Et l'histoire, c'est l'honneur. Le jour où il n'y aura plus de guerre, si nous n'avons plus non plus d'histoire, qu'adviendra-t-il?» interroge le directeur général syrien des antiquités.
10.000 sites archéologiques, 40 musées, 2500 fonctionnaires pour les protéger
Après plus de deux ans de crise en Syrie, alors que la tension est à son comble et la diplomatie mondiale mise au défi d'une solution politique ou militaire, l'Unesco, par la voix d'Irina Bokova, a d'ailleurs exclu l'impossible choix entre la protection des habitants et celle des monuments syriens. «Étant donné la crise humanitaire, la question n'est pas celle d'un choix. La protection du patrimoine fait partie de la protection humanitaire en Syrie», a souligné la directrice générale durant la conférence. Et Lakhdar Brahimi, envoyé spécial des Nations unies et de la Ligue arabe en Syrie, le confirme: «La situation humanitaire est désastreuse. Un tiers des 23 millions de Syriens ont besoin d'aide. Mais la situation du patrimoine culturel syrien est aussi catastrophique. Peu de pays ayant un passé aussi glorieux et riche ont autant souffert.»S'il n'a pas gagné la guerre, Maamoun Abdulkarim a remporté une bataille: protéger l'unité de l'institution archéologique dans la plupart des régions. «L'expérience irakienne de 2003,ne s'est pas répétée en Syrie. On n'est pas des héros, mais on a sensibilisé la population. Il y a une prise de conscience locale, tant des administrations que des citoyens.» La tâche de ces gardiens du temple est titanesque. La Syrie compte 2500 fonctionnaires pour veiller sur 10.000 sites archéologiques et 40 musées.
http://www.lefigaro.fr/culture/2013/08/29/03004-20130829ARTFIG00577-syrie-l-unesco-veut-eviter-les-pillages-et-le-trafic-des-antiquites.php
Syrie : l'Unesco veut éviter les pillages et le trafic des antiquités
Une
conférence de presse sur la sauvegarde du patrimoine syrien était
organisée ce jeudi à l'Unesco, à Paris. Le directeur général des
antiquités et des musées de Syrie exhorte le monde entier à participer à
l'arrêt des pillages.
«Un peuple sans histoire n'est rien.» Alors, après la conférence trop succincte d'Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco,
et de Lakhdar Brahimi, envoyé spécial des Nations unies et de la Ligue
arabe en Syrie, suite à une réunion d'experts pour trouver un plan
d'action sur la sauvegarde du patrimoine syrien, c'est lui que l'on écoute, Maamoun Abdulkarim,
le directeur général des antiquités et des musées de Syrie. Dès sa
nomination, il y a un an, cet homme affable, ancien professeur de
lettres, a fait vider les musées du pays de leur contenu, pour éviter
les vols et les pillages.
«Les collections sont en lieux sûrs, en Syrie. Mais on ne peut présager de ce qui arrivera demain», a-t-il déclaré jeudi dans un français quasi parfait. Pour certains musées, il était déjà trop tard. A Hama, une statue couverte d'or, datée de la période araméenne, a disparu. Au musée d'Apamée, un marbre a été emporté. Des récipients en verre, des poignards (Baghdadi), des flèches ont été dérobés au musée ethnographique d'Alep. La liste est longue. Si les trésors ont été protégés par Maamoun Abdulkarim, les bâtiments qui les abritaient sont depuis la cible des combattants. Cela concerne surtout les musées d'Alep, de Deir ez-Zor, de Hama, de Homs et de Maarat el Naaman. D'où cet appel d'Irina Bokhova, lors de la conférence: «J'exhorte toutes les parties en présence à prendre les mesures nécessaires pour éviter que des dommages supplémentaires soient infligés à ce patrimoine qui compte parmi les plus précieux du monde islamique.»
En avril dernier, quand le minaret de la mosquée des Omeyyades d'Alep, trésor classé du VIIIe siècle, s'est écroulé, Maamoun Abdulkarim a senti le sol se dérober sous ses pieds. Aujourd'hui, ce sont les destructions des sites archéologiques, c'est le pillage et la contrebande qui l'accablent. «Il y a urgence à intervenir aussi hors de la Syrie, car, s'il y a des vols, il y a également des achats de nos antiquités à l'étranger», a-t-il lancé début juillet dans un appel aux organisations internationales, aux membres et chefs de missions archéologiques et aux intellectuels du monde. Son appel semble avoir été entendu. «Le 31 août, soixante-treize objets saisis sur le marché à Beyrouth par la direction des antiquités libanaises seront rendus à la Syrie, confie-t-il. En Jordanie aussi, les autorités ont intercepté des objets.»
Il désespère surtout de la position de la Turquie. «La frontière nord est ouverte, et ils ne veulent rien entendre. Or, le patrimoine ne doit pas être politisé. Peu importe qui fait quoi, des rebelles ou des soldats loyaux à Bachar el-Assad, les archéologues ne font pas de politique. L'archéologie, c'est l'histoire. Et l'histoire, c'est l'honneur. Le jour où il n'y aura plus de guerre, si nous n'avons plus non plus d'histoire, qu'adviendra-t-il?» interroge le directeur général syrien des antiquités.
S'il n'a pas gagné la guerre, Maamoun Abdulkarim a remporté une bataille: protéger l'unité de l'institution archéologique dans la plupart des régions. «L'expérience irakienne de 2003,ne s'est pas répétée en Syrie. On n'est pas des héros, mais on a sensibilisé la population. Il y a une prise de conscience locale, tant des administrations que des citoyens.» La tâche de ces gardiens du temple est titanesque. La Syrie compte 2500 fonctionnaires pour veiller sur 10.000 sites archéologiques et 40 musées.
«Les collections sont en lieux sûrs, en Syrie. Mais on ne peut présager de ce qui arrivera demain», a-t-il déclaré jeudi dans un français quasi parfait. Pour certains musées, il était déjà trop tard. A Hama, une statue couverte d'or, datée de la période araméenne, a disparu. Au musée d'Apamée, un marbre a été emporté. Des récipients en verre, des poignards (Baghdadi), des flèches ont été dérobés au musée ethnographique d'Alep. La liste est longue. Si les trésors ont été protégés par Maamoun Abdulkarim, les bâtiments qui les abritaient sont depuis la cible des combattants. Cela concerne surtout les musées d'Alep, de Deir ez-Zor, de Hama, de Homs et de Maarat el Naaman. D'où cet appel d'Irina Bokhova, lors de la conférence: «J'exhorte toutes les parties en présence à prendre les mesures nécessaires pour éviter que des dommages supplémentaires soient infligés à ce patrimoine qui compte parmi les plus précieux du monde islamique.»
En avril dernier, quand le minaret de la mosquée des Omeyyades d'Alep, trésor classé du VIIIe siècle, s'est écroulé, Maamoun Abdulkarim a senti le sol se dérober sous ses pieds. Aujourd'hui, ce sont les destructions des sites archéologiques, c'est le pillage et la contrebande qui l'accablent. «Il y a urgence à intervenir aussi hors de la Syrie, car, s'il y a des vols, il y a également des achats de nos antiquités à l'étranger», a-t-il lancé début juillet dans un appel aux organisations internationales, aux membres et chefs de missions archéologiques et aux intellectuels du monde. Son appel semble avoir été entendu. «Le 31 août, soixante-treize objets saisis sur le marché à Beyrouth par la direction des antiquités libanaises seront rendus à la Syrie, confie-t-il. En Jordanie aussi, les autorités ont intercepté des objets.»
Il désespère surtout de la position de la Turquie. «La frontière nord est ouverte, et ils ne veulent rien entendre. Or, le patrimoine ne doit pas être politisé. Peu importe qui fait quoi, des rebelles ou des soldats loyaux à Bachar el-Assad, les archéologues ne font pas de politique. L'archéologie, c'est l'histoire. Et l'histoire, c'est l'honneur. Le jour où il n'y aura plus de guerre, si nous n'avons plus non plus d'histoire, qu'adviendra-t-il?» interroge le directeur général syrien des antiquités.
10.000 sites archéologiques, 40 musées, 2500 fonctionnaires pour les protéger
Après plus de deux ans de crise en Syrie, alors que la tension est à son comble et la diplomatie mondiale mise au défi d'une solution politique ou militaire, l'Unesco, par la voix d'Irina Bokova, a d'ailleurs exclu l'impossible choix entre la protection des habitants et celle des monuments syriens. «Étant donné la crise humanitaire, la question n'est pas celle d'un choix. La protection du patrimoine fait partie de la protection humanitaire en Syrie», a souligné la directrice générale durant la conférence. Et Lakhdar Brahimi, envoyé spécial des Nations unies et de la Ligue arabe en Syrie, le confirme: «La situation humanitaire est désastreuse. Un tiers des 23 millions de Syriens ont besoin d'aide. Mais la situation du patrimoine culturel syrien est aussi catastrophique. Peu de pays ayant un passé aussi glorieux et riche ont autant souffert.»S'il n'a pas gagné la guerre, Maamoun Abdulkarim a remporté une bataille: protéger l'unité de l'institution archéologique dans la plupart des régions. «L'expérience irakienne de 2003,ne s'est pas répétée en Syrie. On n'est pas des héros, mais on a sensibilisé la population. Il y a une prise de conscience locale, tant des administrations que des citoyens.» La tâche de ces gardiens du temple est titanesque. La Syrie compte 2500 fonctionnaires pour veiller sur 10.000 sites archéologiques et 40 musées.
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